Moto-taxis dans nos villes: un mal nécessaire?
Les villes camerounaises sont toutes inondées de moto-taxis. Que l'on soit dans les plus petites villes ou dans les métropoles, le constat est le même. Ces engins à deux roues très praticables permettent aux gens de se mouvoir aux gré de leurs activités. On les empreinte partout, car circulent partout, stationnent partout. Le besoin qu'elles comblent dans le transport urbain fait que les usagers s'interrogent moins sur tout ce que cette activité entraine comme risque. Pourtant, le risque lié est énorme. dans les villes comme Douala et Yaoundé par exemples, les moto-taxis sont très souvent impliquées dans des accidents, des vols, et causent régulièrement des embouteillages et le désordre.
Lieu dit Carrefour Ndokoti à Douala.
Le transport à moto, reste néanmoins une nécessité. Il permet au gens vivant dans des quartiers enclavés de se déplacer. Les villes camerounaises étant en fortes extensions, surtout les grandes villes, les moto-taxis permettent d'aller à des endroits où ne vont pas les taxis. Dans les centres urbains, certains les préfèrent aux taxis parce qu'elles permettent d'aller plus vite. Même si en réalité elle comblent un déficit réel d'offre de transport. D'ailleurs, il est courant de voir une moto-taxi transporter plusieurs personnes, 3, 4, et même 5 personnes parfois sur la même moto.
Nous constatons que les moto-taxis sont une solution rudimentaire (ne résout pas vraiment le problème) au problème de transport urbain. Les gens s'habituent à cette forme de transport parce qu'elle demeure la seule offre. Bien que le risque soit grand, cette activité prend de l'ampleur et est généralement tolérée par tout le monde car chacun y trouve son compte. Il est difficile de s'en plaindre vu les contraintes de déplacement et de performance. Pourtant sa durabilité est à questionner. il sera difficilement soutenable de continuer dans cette activité dans les prochaines années. Le nombre d'habitants des métropoles augmente à grande vitesse et le chômage massif pousse de plus en plus de jeunes vers ce métier. Nos villes courent donc le risque d'être totalement engorgées dans les années à venir. A ce rythme, Il est fort probable que l'on ne puisse plus du tout circuler à voiture dans les grandes villes.
William Doncheu (M.E.)
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