La protection de l'environnement en période de guerre: mission impossible?
Que se passe-t-il quand les prérogatives de protection de l’environnement et de maintien de la paix et la sécurité se croisent ?
Cette question nous advient au moment où le Cameroun est froissé par une crise ''politique'' qui oppose des camps armés, donc fait des dommages énormes à la vie dans ses variantes. Les pertes dans ce cas sont d’ordre humain (de nombreux morts), matériel (des infrastructures détruites), environnemental (la dégradation de la biosphère). Pour ce dernier cas, les dégâts se manifestent par l’ignition, les explosions, les mouvements anthropiques de masse vers des zones forestières, les fusillades, les agressions diverses.
Protéger l’environnement en ces circonstances devient une mission fatale dans la mesure où la destruction de l’environnement même est une question de survie, surtout quand les déplacements soudains des gens vers les espaces naturels/forestiers sont massifs. Ainsi, les différentes formes d’empiètement sur l’espace naturel s’enlisent sous la bannière des dommages collatéraux, hélas. Plus encore, les différentes attaques armées engendrent la pollution à tous les niveaux (air, sols, cours d’eau) et, sur le plan anthropologique, le sang humain versé est une souillure du sol (ndlr).
Néanmoins, notre responsabilité de préserver l’environnement demeure et nous interpelle. La déclarer impossible serait se trahir soi-même, ses engagements vis-à-vis de ses pairs (pays comme le Cameroun ayant ratifié les accords intergouvernementaux à cet effet), de ses enfants et de ses petits-enfants qui vivront alors sous les conséquences de ce rejet de notre responsabilité actuelle.
Si, la protection de l’environnement en période de guerre semble donc si difficile, voire impossible, que faut-il faire donc, pour ne pas sombrer dans la fatalité ?
Populations fuyant la guerre dans les régions anglophones du Cameroun
Ma réponse à cette question est simple : arrêter la guerre. Rien d’autre. Il n’y a qu’en mettant un terme aux affrontements armées que cette dégradation multiforme qui occasionne des pertes énormes dans l’environnement pris globalement peut être ralentie et élaguée. La vie est sacrée et la chaine de vie est à préserver, l’écosystème c’est nous tous. Protéger cela, c’est donc se protéger soi-même.
William Doncheu (ME)
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